23 juin 2006

L'économie sociale doit se faire entendre




Qu’y a-t-il de commun entre le Crédit agricole, 15,5 millions de comptes, et le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, dont les effectifs sont de 49 personnes ? Rien, sinon d’appartenir à un même secteur, celui dit de l’« économie sociale ».

L'économie capitaliste néolibérale est-elle la voie unique ?

Non, répond Thierry JEANTET le directeur général de EURESA (réseau européen de sociétés d’assurances d’Economie Sociale), les mutuelles, les coopératives et les associations (donc l'Économie sociale) montrent qu'il existe une façon plus solidaire de créer des richesses aussi bien dans la sphère marchande que dans la sphère non marchande.

Partout en Europe, on trouve des entreprises, des organisations dans lesquelles prévalent le principe de non-domination du capital et celui du contrôle démocratique : il y aurait d'ailleurs 248 millions de membres de coopérative, de mutuelle ou d'association sur 370 millions d'habitants en Europe !

Ces structures agissent dans les domaines les plus divers : social, culturel, financier, agricole, industriel ou de la pêche... Elles sont encore trop mal connues. Face à de grands défis comme la mondialisation, la transformation du travail et la crise sociale, elles représentent une chance particulière de voir établies les conditions d'une croissance à dimension humaine et, au-delà, de changer la donne en affirmant la primauté du civique et du social sur l'économique et le monétaire.

Pour cela, elles doivent à la fois renforcer et moderniser leur identité, faire fructifier leurs propres principes (démocratie, non-lucrativité, solidarité, recherche du meilleur rapport qualité-prix, épanouissement de la personne, etc.), et donc innover.

Il existe bien un " troisième secteur ", à côté des entreprises de statut capitaliste mais également à côté de l'économie publique (l'économie sociale est privée et indépendante de l'Etat).

Depuis plus d'un siècle, l'économie sociale (associations, mutuelles et coopératives) démontre qu'il est possible d'entreprendre autrement. Un des points communs entre les organisations de l'économie sociale ?

Une répartition différente des richesses créées qui, inscrite dans les gènes de ces structures, empêche ou limite le versement de dividendes aux personnes physiques membres. Cette économie ni capitaliste ni publique, fondée sur des principes démocratiques, pèse aujourd'hui plus de 12% du PIB en France.

Le procès bien souvent tenu à l’économie sociale est de ne pas être structurée comme l’économie capitaliste. Or, est ce par manque de communication institutionnelle où timidité chronique que l’économie sociale n’est pas plus présente dans les média pour expliquer qu’elle est aussi bien structurée ?

Il serait temps que les français connaissent un peu mieux

CJDES : centre des jeunes dirigeants et des acteurs de l'économie sociale
AVISE : Agence de valorisation des initiatives socio-économiques
USGERES : Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale
RESOL

Mais aussi les banques à caractère coopératif

Le crédit coopératif
Les banques populaires
Le crédit agricole
Le crédit mutuel
La caisse d’épargne

Sans oublier les mutuelles généralistes ou de santé

FNMF(fédération nationale de la mutualité française)

Il est enfin temps de faire tomber le mythe de l’économie sociale et solidaire qui serait réservée à des micro projets locaux. L’économie sociale et solidaire est une approche différente de l’entreprise et de sa gouvernance.

Le MEDEF ne s’y est pas trompé puisque récemment, il faisait pression sur le gouvernement de Jean Pierre RAFFARIN pour remettre en cause « les entreprises de l’économie sociale qui concurrencent aujourd’hui les entreprises du secteur marchand tout en continuant à jouir d’un certain nombre de privilèges ».

Pourquoi continuent-elles d’exister alors que coopératives ou mutuelles se rapprochent des acteurs du secteur concurrentiel, se demande le rapport ?

Il est plus que probable que la gestion démocratique de l’entreprise et la recherche de sens soient aux antipodes de la gestion des intérêts des actionnaires des entreprises du CAC 40

Sources

Euresa
La documentation française
Le monde diplomatique
Scop entreprises
Ecosociale
Groupe SOS

09 juin 2006

le développement durable, une alternative pour les banlieues ?


Le quartier de Champfleuri (extrême nord de la ville de Bourgoin-Jailleu, Isère ; 5 600 habitants, 1400 logements sociaux au "style très répétitif", un enclavement en partie dû à l'autoroute A43 et à la rivière de la Bourdre ; un taux de chômage élevé, des familles immigrées isolées, une paupérisation rampante, la proximité de deux zones d’activités à potentiel, des équipements publics et des services présents sur le quartier, des logements disposés autour d’un parc de 5 ha, … ), a presque été épargné par la crise des banlieues. Le commissariat de Bourgoin-Jailleu a été assez surpris : il n'a recensé que deux feux de containers à ordures.

Coïncidence ? Sans effectuer un lien de cause à effet direct, il est intéressant de souligner l’engagement du quartier dans un ambitieux projet de rénovation urbaine avec comme boussole le développement durable.

Deux associations, Auxilia et les Robins des villes sont ainsi intervenues sur ce projet avec pour mission de recueillir la parole des habitants et proposer à partir de cette concertation une transformation durable de la zone.

08 juin 2006

La fondation littéraire Fleur de Lys


Créée en 2003 par un groupe d’auteurs, la Fondation littéraire Fleur de Lys est le premier éditeur libraire québécois sans but lucratif sur Internet

Sa mission consiste à éditer en ligne les oeuvres des auteurs en attente d'uné édition traditionnelle ou qui préfèrent l'Internet à titre d'édition alternative. Elle espère préserver une part du patrimoine littérairequi ne connaîtrait pas autrement de diffusion.

Contact :

Canada

Communication générale
info@manuscritdepot.com

Europe

Dominique Gobetti-Daumont
Meaux - 77
daumont-gobetti2@wanadoo.fr

02 juin 2006

Roumics - 15 Juin 2006





Cette manifestation sera l'occasion de présenter quelques expériences et projets intéressants, quelques actions innovantes et pertinentes en matière de TIC dans le secteur de l'Education Populaire :


formation à distance, travail en réseau, mutualisation des ressources, construction d’intelligence collective, valorisation des savoirs, appropriation de la culture technique, accès à la connaissance, lutte contre les exclusions, mais aussi valorisation de l’expression personnelle ou collective.

Ce séminaire ROUMICS souhaite apporter un éclairage à la fois théorique et pratique à la problématique « Education Populaire et TIC », par le dialogue entre différents acteurs.

Des universitaires, des professionnels du multimédia, des acteurs territoriaux et associatifs, des animateurs de l'Education Populaire, des organismes de formation seront là pour animer le débat (Mme Bouchart de la Ville de Lille, M. Briand de @Brest, M. Sarrot de l'INJEP, M. Houdremont de la Maison de la Formation de Grigny, Mlle Boucher Petrovic Doctorante en Sciences de l'Information et de la Communication, les CEMEA Pays de Loire, le projet Webtrotteurs des quartiers, l'association @promoTIC, Réseau 2000, le Club Linux NPDC, un responsable de Wikipédia France, la coopérative CLISS XXI, la coopérative web Insite, etc).

La journée sera composée d'une séance plénière le matin (cadrage et exemples d'usages et de projets TIC dans le secteur de l'Education Populaire), et de plusieurs Ateliers ThémaTIC l'après-midi (sur les Logiciels Libres, SPIP, les Wikis).

Frais de participation incluant le Buffet du midi :
10 € (particuliers) - 20 € (associations) - 50 € (entreprises / collectivités)

Informations & inscriptions :
www.roumics.com - 03 20 28 48 68